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Le Sacrement de l’Extraordinaire

Lors de la Messe un moment unique nous est donné à vivre. Le prêtre lève l’Hostie consacrée, le Corps du Christ, et dit :

quote-left Voici l’Agneau de Dieu qui enlève les péchés du monde. Heureux les invités au repas de l’Agneau .

Ensuite tous le monde, ou presque, se lève et va recevoir la Communion. C’est devenu tellement banal, habituel, ordinaire…
Or, il n’y a rien d’aussi extraordinaire et sacré que le Sacrement de l’Eucharistie !

Savez vous que le premier à avoir dit cette phrase à ces disciple était le prophète Saint Jean Baptiste. Ces disciples se levèrent et se sont dirigés immédiatement vers le Christ. Comme nous. Le Seigneur leur posa alors une question bouleversante :

Que cherchez-vous ?

 Alors que la Communion est devenue juste un étape dans nos célébrations, il est nécessaire que  chacun de nous entame une réflexion profonde et se donne la réponse à cette question : « Que cherchez-vous ? ». Quelles sont les motifs qui nous poussent à venir vers le Christ suite à cette parole : « Voici l’Agneau de Dieu » ?

Peut-être que nous venons juste par habitude, ou pour faire comme tout le monde.

Mon voisin communie, ma famille communie, je ne suis pas pire qu’eux, je ne vais pas rester sur le banc pour que tout le monde me regarde bizarrement !

Mais dans ce cas le Seigneur, comment nous regardera-t-il, lui qui connaît tout le secrets du cœurs ?

Peut-être que nous venons sans jamais nous préparer à cette rencontre :

Je suis un bon chrétien. Et de temps en temps, (il ne faut pas quand même exagérer !), je viens à la Messe. Ma dernière confession ? Oh je ne sait pas, il y cinq ou six ans, je m’en souviens plus. Par contre quand je viens à la Messe je vais communier : c’est ainsi qu’on participe pleinement à la célébration.

C’est juste quant à la participation, mais est-ce comme ça, à l’improviste, qu’on accueil le Rois du Ciel et le Seigneur de l’Univers ?

Peut-être que nous venons sans discerner « que » ou, plutôt, « Qui » nous allons recevoir ? Cela nous m’est arrivé, surtout pendant les Messes de grandes fêtes, de voir le gens qui s’avançaient en disant : « bonjour, je veux ma part ».

Ou bien combien de gens se font cette réflexion :

Oh, il m’embête, ce prêtre : il me demande de présenter deux mains et faire un geste respectueux alors que je peux aussi bien attraper ce morceau du pain avec mes deux doigts !

Ou encore quand il nous arrive de porter la Communion à nous frères qui sont malades. En soi, c’est quelque chose d’extraordinaire. Mais à l’occasion le Seigneur passera un long moment dans la poche de notre manteau et assistera peut-être même à quelques courses au marché, ou respirera profondément l’air enfumé d’un café. Mais dans ce cas, sommes-nous vraiment conscients que c’est le Dieu Vivant, le Créateur de l’Univers que nous recevons et qui se pose doucement sur notre main ?

Il faut que nous comprenions que venir vers le Christ, venir Communier à son Corps  et à son Sang demande un grand effort de l’humilité. Nous ne sommes jamais digne de le recevoir, nous avançons toujours en pauvres pécheurs devant le Seigneur trois fois Saint. Et il n’y a que son amour infini et sa miséricorde inépuisable qui le poussent à cet acte presque de folie : se donner gratuitement et sans réserve à sa créature.

Mais cela demande aussi du courage, car si son amour est infini, il est aussi exigent. Communier, veux dire « devenir comme un », « devenir un avec le Christ » et, donc, vivre comme le Christ, déraciner de notre cœur et de notre vie tout ce que lui déplaît et tout ce que lui fait obstacle.

Certes, le Seigneur sait que c’est un travail titanesque et que nous sommes des être faibles et fragiles. Mais si nous venons vers lui avec la foi, l’amour et la confiance, préparés par la Confession fréquente, lui même sera notre force et tout deviendra possible.

Alors à chaque fois que nous oserons avancer pour recevoir le Corps de notre Dieu, disons-Lui :

Seigneur nous voulons savoir où Tu demeures. Dis Tu le veux, viens aussi demeurer dans notre cœur pour y rester à jamais.